Back on sunday

Dimanche donc, nous nous étions mis en tête d'aller voir la Fournaise, Gaëlle n'ayant pas encore eu l'occasion d'y monter. Le réveil à 4h du mat' fut rude, très rude, mais nous voulions partir tôt afin d'arriver avant les nuages en haut du volcan.

Nous prîmes ainsi la route avant même que le soleil ne se soit levé. Il commença à poindre alors que nous montions sur les hauteurs de l'île au milieu des pâturages.

De longs et fins nuages duveteux s'étendaient sur les pentes, tels des dragons étendus là pour la nuit.

Ils ne tardèrent pas à s'éveiller à notre passage, à grandir et à s'étendre, si bien qu'arrivés à la Plaine des Sables, nos espoirs de belles ballades et de points de vue étourdissants furent vite envolés :

Une couverture blanche nous recouvrait, empêchant toute vision au loin. Une vraie purée de pois. On nous avait mis sous cloche, le volcan ne voulait pas de visiteur.

Et voici le Piton de la Fournaise !

Rien de rien... Levés si tôt pour se retrouver dans un épais brouillard qui nous glaçait les os alors que nous aurions dû nous retrouver devant un belvédère impressionnant... Ça nous apprendra à nous croire plus malin que les nuages !

Il nous fallait un plan B. De retour dans la voiture, nous retournâmes tous les guides que nous avions à la recherche d'une ballade de secours. Nous décidâmes ainsi d'aller voir à quoi ressemblait le Grand Etang, seul lac d'altitude de l'île se trouvant sur notre chemin de retour vers Saint Denis. En route, déjà les nuages commençaient à se retirer doucement. Peut être aurions nous attendu et ils se seraient définitivement envolés, nous laissant la voie libre jusqu'au cratère, mais nous ne voulions pas risquer de perdre notre temps avec un espoir vain...



Le grand Bénare à gauche et le Piton des Neiges à droite dans les nuages

A chaque fois que nous allons nous promener quelque part ici, personne ne nous prévient pour la surprise qui nous attend à la découverte des merveilles de l'île. Nous allons dans un endroit un peu au hasard et nous nous retrouvons stupéfaits par le cadeau que la nature nous fait. Ainsi, arrivés à Grand Etang la tête étourdie par le réveil matinal et les heures de voitures dans les petites routes sinueuse de montagne, nous nous sommes mis péniblement en route pour le tour de l'étang sans nous douter de ce qui nous attendait.


Des goyaviers (fruits comestibles : un peu comme les mûres des sous bois en métropole, ce sont des pièges à randonneurs qui s'y arrêtent et n'en repartent plus, préférant se goinfrer plutôt que de finir leur marche)



En effet, au loin, nous commencions à apercevoir une cascade, qui prenait naissance au plus haut des sommets pour venir s'écraser à l'arrière de l'étang. Puis nous pouvions en voir une deuxième. Puis une troisième. Une quatrième. Et là, nous savions que notre but allait être d'en atteindre le point de chute, un peu comme ces chercheurs de trésor poursuivant l'arc-en-ciel pour déterrer les richesses dormant à ses pieds.

Il y avait plein de petites grenouilles pour nous ouvrir le chemin


















Traversée périlleuse d'une rivière, que nous suivions alors que nous avions perdu le chemin. .. Heureusement, des voix de promeneurs nous ont permis d'en sortir et de nous retrouver les pieds au sec...



L'approche des cascades, en traversant une forêt luxuriante.

Nous sommes finalement parvenus au pieds des cascades. La chaleur commençait à arriver, et il était fort agréable de trouver de la fraîcheur en ce lieu. Ludo ne put s'empêcher de se précipiter dans l'eau froide pour une scéance Tahiti Douche...








La loutre, petit animal farceur, dans son milieu naturel...






Nous restâmes un moment à profiter du coin, puis nous dûmes nous résigner à repartir terminer le tour de l'étang pour regagner la voiture. Nous avions fait une belle ballade et nous étions le cœur joyeux d'avoir découvert ce bel endroit. La tête remplie du son des cascades, Ludo et moi sombrèrent dans un profond sommeil durant le voyage retour, bercés par la voiture.

Le volcan nous aura ainsi fait un beau cadeau en s'étant muré derrière son voile de brouillard !

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