Taichi et temps pourri

Ce n'est pas sous prétexte qu'on habite sous les tropiques qu'il faut se sentir obligé d'avoir une vie trépidante. Bien au contraire ! La chaleur et la douceur du temps qui passe nous invite en effet à profiter de chaque jour et de ce qu'il peut nous offrir, sans pour autant nous mettre dans le stress d'une hyperactivité vaine et épuisante.

Mais cela ne veut pas dire pour autant qu'on se la coule douce ! Après de nombreuses recherches, nous nous sommes enfin décidés à tester un cours de taichi et nous avons eu la chance de tomber sur un excellent prof :o) Vous pouvez consulter son site Internet en cliquant ici (il contient une bibliographie et des vidéos pour ceux parmi vous qui s'intéressent à cet art martial). Nous avons passé ainsi tout notre samedi matin aux Jardins de l'Etat à pratiquer Qi Gong et Taichi sous les palmiers et autres arbres exotiques. Quel bonheur de reprendre la pratique ! Le cadre est vraiment chouette en plus. Il n'y a rien de plus agréable que de pratiquer pieds nus dans l'herbe, dans la brise matinale, abrité par les arbres et sous le regard et les chants des oiseaux... et des moustiques ! Les Jardins de l'Etat sont en effet réputés pour être un véritable nid à moustiques en raison de ses nombreux plans d'eau... Rien n'est parfait...

Ainsi, Ludo a pu passer une journée sportive, le cours de taichi précédant son après midi de tir à l'arc...

Aujourd'hui dimanche la dynamique a changé du tout au tout... Gonflés à bloc après notre reprise, nous voulions participer au stage matinal que le prof de taichi organisait ce jour même. Debouts à l'aurore, nous prîmes la route le coeur joyeux malgré le ciel menaçant gris de nuages, persuadé que le temps allait s'améliorer. Que nenni ! A peine descendus de notre colline, nous étions déjà tout trempés par la pluie qui tombait à grosses gouttes. Tout penaud, nous avons préféré passer la matinée au sec dans notre appartement que tout mouillés à éternuer dans un cours en plein air...

Une belle journée ratée, d'autant plus qu'avec le temps, notre projet de plage de l'après-midi tombait également à l'eau (et c'était le cas de le dire). Il n'y a rien de plus frustrant que de devoir renoncer à un programme alléchant qui nous tenait à coeur. Bien sûr, comme me l'a fait remarquer Ludo, il y a des tonnes d'autres choses à faire, mais j'ai un naturel entêté... J'ai eu du mal à me faire une raison et cela m'a inspiré le petit dessin ci-dessous... Au moins j'aurais trouvé à m'occuper aujourd'hui ;o) !

Sinon, pour information, la directive 2004/84/CE du parlement européen et du conseil du 19 janvier 2001 ne s'applique pas aux territoires d'outre-mer des états membres. En clair, nous ne passons pas à l'heure d'été et n'avons ainsi plus que 2h de décalage horaire avec la métropole ;o) !

Back on sunday

Dimanche donc, nous nous étions mis en tête d'aller voir la Fournaise, Gaëlle n'ayant pas encore eu l'occasion d'y monter. Le réveil à 4h du mat' fut rude, très rude, mais nous voulions partir tôt afin d'arriver avant les nuages en haut du volcan.

Nous prîmes ainsi la route avant même que le soleil ne se soit levé. Il commença à poindre alors que nous montions sur les hauteurs de l'île au milieu des pâturages.

De longs et fins nuages duveteux s'étendaient sur les pentes, tels des dragons étendus là pour la nuit.

Ils ne tardèrent pas à s'éveiller à notre passage, à grandir et à s'étendre, si bien qu'arrivés à la Plaine des Sables, nos espoirs de belles ballades et de points de vue étourdissants furent vite envolés :

Une couverture blanche nous recouvrait, empêchant toute vision au loin. Une vraie purée de pois. On nous avait mis sous cloche, le volcan ne voulait pas de visiteur.

Et voici le Piton de la Fournaise !

Rien de rien... Levés si tôt pour se retrouver dans un épais brouillard qui nous glaçait les os alors que nous aurions dû nous retrouver devant un belvédère impressionnant... Ça nous apprendra à nous croire plus malin que les nuages !

Il nous fallait un plan B. De retour dans la voiture, nous retournâmes tous les guides que nous avions à la recherche d'une ballade de secours. Nous décidâmes ainsi d'aller voir à quoi ressemblait le Grand Etang, seul lac d'altitude de l'île se trouvant sur notre chemin de retour vers Saint Denis. En route, déjà les nuages commençaient à se retirer doucement. Peut être aurions nous attendu et ils se seraient définitivement envolés, nous laissant la voie libre jusqu'au cratère, mais nous ne voulions pas risquer de perdre notre temps avec un espoir vain...



Le grand Bénare à gauche et le Piton des Neiges à droite dans les nuages

A chaque fois que nous allons nous promener quelque part ici, personne ne nous prévient pour la surprise qui nous attend à la découverte des merveilles de l'île. Nous allons dans un endroit un peu au hasard et nous nous retrouvons stupéfaits par le cadeau que la nature nous fait. Ainsi, arrivés à Grand Etang la tête étourdie par le réveil matinal et les heures de voitures dans les petites routes sinueuse de montagne, nous nous sommes mis péniblement en route pour le tour de l'étang sans nous douter de ce qui nous attendait.


Des goyaviers (fruits comestibles : un peu comme les mûres des sous bois en métropole, ce sont des pièges à randonneurs qui s'y arrêtent et n'en repartent plus, préférant se goinfrer plutôt que de finir leur marche)



En effet, au loin, nous commencions à apercevoir une cascade, qui prenait naissance au plus haut des sommets pour venir s'écraser à l'arrière de l'étang. Puis nous pouvions en voir une deuxième. Puis une troisième. Une quatrième. Et là, nous savions que notre but allait être d'en atteindre le point de chute, un peu comme ces chercheurs de trésor poursuivant l'arc-en-ciel pour déterrer les richesses dormant à ses pieds.

Il y avait plein de petites grenouilles pour nous ouvrir le chemin


















Traversée périlleuse d'une rivière, que nous suivions alors que nous avions perdu le chemin. .. Heureusement, des voix de promeneurs nous ont permis d'en sortir et de nous retrouver les pieds au sec...



L'approche des cascades, en traversant une forêt luxuriante.

Nous sommes finalement parvenus au pieds des cascades. La chaleur commençait à arriver, et il était fort agréable de trouver de la fraîcheur en ce lieu. Ludo ne put s'empêcher de se précipiter dans l'eau froide pour une scéance Tahiti Douche...








La loutre, petit animal farceur, dans son milieu naturel...






Nous restâmes un moment à profiter du coin, puis nous dûmes nous résigner à repartir terminer le tour de l'étang pour regagner la voiture. Nous avions fait une belle ballade et nous étions le cœur joyeux d'avoir découvert ce bel endroit. La tête remplie du son des cascades, Ludo et moi sombrèrent dans un profond sommeil durant le voyage retour, bercés par la voiture.

Le volcan nous aura ainsi fait un beau cadeau en s'étant muré derrière son voile de brouillard !

Super recette inratable de la cousine Armelle

Je hais les débuts de semaine... Spécialement ces lundis où le monde s'est décidé à vous pourrir l'existence alors que vous ne demandiez qu'un peu de tranquillité pour repartir sans douleur au travail après un week end mouvementé.

Aussi j'avais prévu justement de vous raconter nos péripéties du dimanche, mais j'en ai été empêchée par une conjoncture journée de boulot fatigante - débouchage de douche (eh oui, on aime jouer aux plombiers !) - enquête INSEE barbante (je suis une grande amie de l'INSEE : je me trouve dans tous les appartements qu'ils tirent au sort et réponds à la même enquête plusieurs fois de suite dans la même année). Au passage, si quelqu'un a des idées pour rebrancher les différentes conduites sous une baignoire sans que les branchements fuient de partout, nous sommes preneurs de la solution miracle ! (et notre voisine du dessous aussi...)

Enfin bref, comme j'imagine que les lundis sont maudits pour tout le monde, je vous propose de prendre un moment de détente autour d'un bon p'tit dessert (non réunionnais mais quand même un peu exotique) dont Armelle m'a passé la recette :

Le flan coco inratable de la cousine Armelle

Ingrédients :
un sachet de noix de coco
un demi litre de lait
un tube de lait conecntré sucré de 300 mL
cinq oeufs

Mélanger le tout et mettre au four pendant environ 20-30 minutes à thermostat 7 (210°C)

"c'est cuit quand tu vois que le dessus roussit et que ca commence a se craquer"

Faire refroidir à température ambiante pouis au frigo. Puis se régaler !

Personnellement, je trouve que c'est un bon moyen pour survivre à la déprime du lundi ;o)

Et pour le récit de ce week end, il faudra attendre demain... Bon appétit (^_^)

La tête dans les poubelles

La chaleur est de retour sur Saint Denis. Avant hier encore il faisait tout gris et les averses menaçaient à chaque instant les malheureux piétons. Désormais, on peine à trouver du frais... Un vrai temps pour aller à la plage !

Mais non, pas de sortie lagon pour nous, d'autres activités nous attendaient... Toujours la tête dans notre mosaïque, nous avions eu vent d'un plan intéressant à la Possession : de nombreux carreleurs de la zone industrielle mettaient à disposition leurs restes de carreaux cassés et inutilisable pour les farfelus de la réutilisation. Gaëlle ayant une voiture à disposition pour quelques jours, nous sommes partis en excursion "poubelle" à la recherche de carreaux dégueu qu'il a fallu non seulement extraire des autres déchets, mais également nettoyer par la suite ! Et dire qu'il y en a des suffisamment gazés pour faire 10 000 km pour se retrouver dans une île tropicale et ne trouver que ça comme activité (-_-; Reste que nous sommes contents car nous avons trouvé de beaux restes et que ça nous a financièrement rien coûté :D Vivent les poubelles !

Par contre, désolés mais nous n'avons plus de chambre d'amis pour accueillir les éventuels visiteurs...

Ludo a pour projet de réaliser un mandala tibétain sur une planche de 1m20 sur 1m20... Je crains que les lieux ne soient occupés pour quelques siècles... ;o)

J'avais bien besoin de sortir après tant d'émotions (-_-; Aussi ça tombait bien car le bar-pub-restaurant des Trois Brasseurs fêtait la Saint Patrick ce vendredi soir ! Une occasion de changer d'ambiance, avec un groupe de folk irlandais péi (Celtik Soubik) qui en envoyait ;o) Seule la Guinness manquait à la fête...


Le week end commençait ainsi fort, et encore, je ne vous raconte pas les déboires de douche bouchée et ménage compulsif...

Ludo a commencé ses cours de tir à l'arc au parc de la Trinité et ça lui plaît bien. Il y a passé son samedi après-midi, mais j'attends qu'il progresse un peu avant d'aller le voir et de vous en ramener des photos, car on ne sait jamais, ça pourrait être dangereux ^_^;

Demain par contre je vous ramènerai des photos du volcan. Nous partons à 5h pétantes avec Gaëlle avec pour objectif de monter au cratère... En espérant que le temps sera clément avec nous et qu'il n'y aura pas trop de nuages !

Et je termine par la présentation de notre nouveau locataire, Arthur, qui ne décolle pas du tapis :

La Réunion, l'île au Miracle

Après les émeutes de Saint Denis de la semaine dernière, l'île continue d'être secouée par des évènements qui défraient la chronique. Cette fois, ce ne sont pas 160 policiers qui ont débarqué sur notre caillou pour maintenir l'ordre en ces temps de grève, mais un autre gardien de la paix s'est invité à l'Eglise de Cambuston :


Bon, ok, ce n'est pas vraiment explicite sur cette photo que je tire du site d'information Clicanoo... Mais ce vendredi de Carême, le 13ème du mois de mars, alors que des fidèles étaient réunis à l'Eglise de Jésus Miséricordieux pour un temps de prière, le visage du Christ est apparu sur le dossier du fauteuil du curé ! Rien que ça ! Ils ont pourtant essayé de lisser le tissus du dossier, ce coquin de coussin faisant certainement une vilaine blague à se plisser et à jouer avec les ombres de manière à ce que les lignes forment le visage du Sain Suaire... Mais non, saperlipopette, cela revient toujours ! Soit le coussin est têtu, soit il y a anguille sous roche ! Et tout les soirs ça s'efface pour revenir le lendemain...

Depuis, la petite église de Saint André ne désemplit pas de fidèles, de pélerins, de curieux, d'incrédules, qui tous viennent voir de leur yeux le phénomène, catholique ou non. En effet, qu'importe la religion, un signe comme ça, ça se partage ! Et j'ai pu constater beaucoup de respect de la part des autres communautés religieuses vis à vis de cette histoire.

Le site de Clicanoo propose un diaporama de l'évènement que je vous invite à venir consulter en cliquant ici, car, je vous sens sceptiques devant vos écrans ;o)

Les commentaires vont depuis bon train. Certains y voit une bénédiction, d'autre un message d'espoir, d'autre encore un mauvais présage... L'Evèque de la Réunion, Mgr Aubry, a lui tranché pour "un signe de miséricorde et un appel à l'amour".

Moi je dis, cela serait intéressant d'aller voir. En effet, soit c'est vraiment un signe et dans ce cas, respect, soit il y a à Cambuston un sacré truc hallucinogène dans l'air et cela serait dommage de passer à côté du trip :D

En attendant, cela ne semble pas avoir eu d'écho de la part des médias de métropole : ni images choc, ni sexe, ni violence, donc inintéressant. La prochaine fois faudra dire à Jésus de venir cramer quelques poubelles ou être un peu plus funky !

Rien que de l’eau, de l’eau de pluie, de l'eau de là-haut

Amis aventuriers, avides de récits palpitants à couper le souffle, de témoignages poignants, d'exotisme, de héros en sueur luttant contre les éléments en quête du dépassement de soi même, chers amis, je suis au regret de vous annoncer qu'il vous faudra un peu de patience. En effet, rien de trop palpitant ne nous est arrivé ce week end. La pluie et les factures nous ayant pourri le week end, ce dernier fut plus du style "Nettoyer les écuries d'Augias" que "Vaincre à la course la biche de Cérynie aux pieds d'airain" (Ludo s'était pourtant préparé pour le footing ce matin, mais le temps eut raison de ses bonnes résolutions...).



J'avais oublié à quel point un ciel gris et pluvieux était triste et déprimant... Ca rend tout si froid. La grosse chaleur étant tombée, j'étais à deux doigts de sortir mon pull pour aller le soir sur la terrasse ! Il devait faire 20°C au plus bas, un froid polaire quoi... !

D'un côté, ça a du bon pour les nappes, cette histoire : l'Est connait actuellement une alerte sécheresse alors que nous sommes en pleine saison des pluies. Je soupçonne les collègues de bureau d'avoir organisé une danse de la pluie pour que le ciel soit clément avec nos ressources naturelles... !

Un temps disais je donc, à faire du ménage et du rangement. Et à s'occuper entre la musique, la lecture, le jardinage et la mosaïque (eh oui, on continue !). Mais surtout à faire les pantoufles, sans même culpabiliser !

Au moins, un week-end comme ça, ça nous rappelle notre brave métropole...

Com' réparés !

Ca y est, j'ai trouvé une solution pour la publication de commentaires sur ce blog et ça a l'air de fonctionner :D !! Vous pouvez donc vous lâcher, nous lirons vos remarques, réflexions, questions, mots doux et autres avec plaisir ;o)

(Azim, désolée, mais tu n'as plus d'excuse :p)

Chaleur à Saint Denis

Après les évènements de hier sur le chef lieu réunionnais, je me sens bien obligée de faire un petit post...

Hier, donc, c'était la grève. Le collectif réunionnais contre la vie chère (cospar) était bien décidé à de nouveau faire part de son mécontentement en descendant dans la rue pour se faire entendre des autorités. Petite manifestation, la mobilisation étant moins importante que prévue à Saint Denis ce 10 mars 2009. Pour tout dire, je n'ai appris que tardivement que c'était un jour de grève, tellement ce mardi là ressemblait à tant d'autres jours ordinaires.

Un jour comme les autres où je sors du travail à 16h30, marche, grimpe sur ma colline et arrive en sueur par la chaleur à la maison pour attendre Ludo et grignoter un bout sur la terrasse en écoutant le muezzin chanter la prière du soir. La lune presque pleine était belle, douce, lumineuse et elle montait dans le ciel changeant avec le coucher du soleil, baigné de teintes rose, sable et de dives bleus. Et le ballet des chauves souris, prenant la place des oiseaux, battait son plein.

Sauf que là, des bruits bizarres de tonnerre résonnait au loin. Mais ça ne sonnait pas comme un orage... Des feux d'artifices ? Non, on n'entend pas de "pfûûût" de la fusée avant l'explosion. Les canons saluant l'arrivée du porte hélicoptère "La Jeanne" devant faire escale quelques jours sur l'île ? Bizarre quand même (quoiqu'imaginer les canons du Barachois tirant des salves était assez charmante (^_^) )... Ca ressemblait à des coups de feu. Pensant à la manifestation, et Ludo ayant vu des policiers "en armure" durant l'après midi en ville, nous avons fini par nous dire que cela devait vraiment être les tirs de bombes lacrymogènes. Tout de même, ça en fait du boucan !

Je suis aussitôt allée sur le net pour m'informer de ce qui se passait et ai alors vu comment la manifestation avait dégénéré. Des casseurs et autres personnes voulant en découdre avec les forces de l'ordre avait détourné les évènements, voyant là une belle occasion de faire monter l'ambiance. Ils s'étaient repliés vers le quartier populaire du Chaudron, brûlant voitures et poubelles, vandalisant et pillant des magasins, jouant à cache cache avec la police, bref, à croire qu'ils se sentaient heureux et vivants. Petit parcours de santé dans les rues de Saint Denis pour garder la forme !

Quoiqu'il en soit, avec toutes les détonnations qu'on entendait, les policiers devaient être en train de gazer le quartier. Ca n'arrêtait pas. Même Freedom, LA radio locale omnisciente au courant de tout ce qui se passe sur l'île ne donnait aucune information. Faut dire que 22h, c'est l'heure des petites annonces du coeur, donc l'animatrice était plus occupée à relayer l'info pour que N., métro, arrivé depuis 2002 sur l'île, trouve une tantine au regard envoûtant, plutôt que de nous tenir au courant de ce qui se passait au Chaudron, qui faisait carrement moins rêver...

23h, on commence à se résigner. Non, cela n'allait pas cesser pour nous laisser aller dormir au calme. Espéront que la pluie qui commence à tomber leur refroidisse un peu la tête. Au lit donc ! Et là, drame, ils ont décidé de sortir... l'hélicoptère ! Vous savez, celui qui a le projecteur, non pas pour appeler Batman, mais pour dénicher le vil émeutier caché dans les recoins sombres ! "A l'américaine "!, comme dirait un certain facteur en bicyclette. En attendant, voilà encore un bruit de plus... Je me sens comme Norbert, débarqué en polynésie à la recherche de la tranquilité pour se retrouver sur Tarâtata, l'atoll le plus bruyant de tout Tahiti ! Les policiers récemment débarqués sur l'île pour le maintien de l'ordre durant les manifestations ont dû lire "Seine Saint Denis" au lieu de "Saint Denis"...

Résultat des courses : pas dormi de la nuit. Ce qui était amusant, c'était de voir les collègues habitant Saint Denis arriver avec des cernes au petit matin ;o)

Donc voilà, rien de bien méchant, mis à part, bien entendu, les dégâts matériels (rien de bien méchant, donc).

"Elle est plus forte que toi, la criiiise"

Mars ! Plus qu'un mois de saison cyclonique...

Longue semaine et week end vraiment pépère à Saint Denis... Suivant les comptes de près, nous nous serrons un peu la ceinture pour voir jusqu'où nous allons avec mon salaire. Et puis ça fait du bien de freiner les dépenses, si nombreuses depuis notre arrivée à Saint Denis !

Aussi nous avons oublié le projet d'achat d'une voiture. De toutes façons, la marche est excellente pour la santé, et puis nous nous débrouillons avec les transports en communs, nettement moins polluants et tellement plus sympas pour voir des gens :) Seulement, parmi les joies d'aller au travail à pieds, il y a les aléas climatiques, et c'est ainsi que j'ai pris une belle douche mardi dernier ! Mais ici, il est limite agréable de marcher sous la pluie est de se faire tremper. En effet, rien à voir avec le crachin de métropole qui vous glace les os, car la pluie permet là de se rafraîchir dans cette chaleur moite ! La pluie ne s'est arrêtée qu'en fin de journée, nous offrant un beau spectacle depuis notre terrasse :




Heureux de saluer l'arrivée du week-end, nous avions décidé de nous lancer dans une activité ludique et créative : la mosaïque !

Nous voici donc sur la terrasse à coller de petits bouts de verre colorés, tentant de leur donner une peu de vie en les ordonnant sur des plaquettes de bois...


Mon petit papillon

Le miroir de Ludo

Reste à faire la jointure, mais l'expérience fut suffisamment concluante pour nous donner des rêves de décoration pour l'appartement :D

Le salon va avoir de la gueule... L'agence immobilière aussi (^_^; ...

Samedi après midi, appel de Gaëlle : "Y'a une conteuse malgache à la médiathèque, ça vous dit ?" Et comment ! La médiathèque n'est pas très loin de chez nous et il suffit de descendre de notre colline pour arriver dans le quartier de la Trinité, accueillant ce lieu de culture. Nous avons passer une heure à être émerveillés par cette conteuse mais également par des conteurs péï nous expliquant pourquoi il n'y avait plus de singes à la Réunion, pourquoi ici le caméléon s'appelait le Lendormi et comment un coq chétif a fait fortune avec les combats de coqs... Le tout en créole ! Mais c'était un créole suffisamment francisé pour permettre aux zoreilles de le comprendre. Et puis ça m'a fait un bon entrainement pour mon apprentissage de cette langue régionale !

Par la suite, nous sommes restés traîner dans le parc de la Trinité jusqu'à la tombée du Soleil. Situé à côté du boulevard Sud, ce parc a des allures de Central Park miniature et Ludo y a trouvé son terrain d'entraînement rêvé pour le taichi. Je vous en ramènerai quelques clichés la prochaine fois qu'on y passera !

Je termine ce post par un extrait du concert de dimanche dernier aux Jardins de l'Etat, où nous étions allés avec Gaëlle écouter un orchestre bien sympathique. Ils ont terminé leur prestation par un morceau de Sega, musique traditionnelle réunionnaise :