Lyrissimo J-14

Pourquoi suis je à ce point incapable de me poser et dois je toujours répondre présente aux défis qui me sont lancés ? J'aurais aimé passer une semaine calme et reposante, mais voilà, la date approche et le stress monte. Je veux parler de ceci :


Le jour où Élodie, m'ayant entendu travailler Tu che di gel avec Nath en cours, m'a demandé de l'interpréter en me joignant à un petit groupe de chanteurs pour animer un dîner spectacle, où seront joués des airs d'opéra sur le thème de l'amûûûr, je n'ai pas hésité une seule seconde... La seconde d'après j'ai commencé à réaliser que sortir un Puccini, déjà, ce n'était pas évident, mais qu'en plus, cet air de Liu dans Turandot était tout simplement suicidaire (c'est le cas de le dire, en plus, Liu se poignardant juste après dans l'opéra... ça me donne des idées, d'ailleurs, ça...). Alors en plus le chanter en condition de stress maximum... Je dois être masochiste !

De toutes façons, il faut je pense être maso pour faire ainsi du chant : rien de plus angoissant que de monter sur scène et y exp(l)oser son âme... mais quelle extase !

Pourtant, après mon récent choc et changement de vie, j'étais à deux doigts d'annuler ma prestation... En effet, pour ce spectacle dont le thème est l'amour, j'ai hérité des airs dramatiques, car c'est également cela aussi l'amour, à savoir la peine, la douleur, et à l'extrême, la mort. Toutefois, j'ai choisi de le vivre comme une thérapie, et ça me réussit pour le moment pas trop mal...

Voici donc Élodie, que je connais depuis que j'ai commencé à travailler avec Nath. Nous nous étions rencontrées à un concert magique donné à la Chapelle Pointue du domaine de Villèle :

Sa voix m'inspire beaucoup, je la trouve riche en émotions et en vibrations. C'est donc un grand plaisir pour moi d'interpréter le duo des fleurs de Delibes avec elle au cours de la soirée. D'ordinaire, j'aime les duos car c'est plus "reposant" que les solos : il y a l'autre qui rassure, les respirations semblent plus faciles, sa voix est masquée car mélangée, bref, les duos me permettent de me mettre en situation, en contact avec le public et de plus en profiter. Cependant, dans ce cas présent, encore une fois, c'est du suicide. Ca n'a l'air de rien, comme ça, le duo des fleurs... c'est frais, léger, aérien... Et bien non ! Moi, Lakmé, je sens que je vais tomber inanimée dans le champs (vous avez dit chant ?) de pavot avant même d'avoir eu le temps de faire la reprise :'(

Heureusement je vais pouvoir me rattraper sur Addio del passato de la Traviata de Verdi... (non, là encore, c'est du sarcasme, cet air est trop dur... !)

Je travaille sur mon stress en me disant que mes collègues chanteurs rattraperont ma prestation catastrophique (^_^;

Cette aventure m'a en effet permis de rencontrer Johanna, que je connaissais par ailleurs de vue en raison de ses activités de professeur de yoga pas très loin de chez moi :

Par ailleurs, il est toujours intéressant de donner un concert avec des gars ! Je n'ai quasiment jamais l'occasion de croiser des chanteurs, à croire que les hommes ne sont pas aussi enclin à donner de la voix dans le répertoire lyrique. Ayant mis la main sur deux barytons, Richeville (que je connaissais déjà par Nath mais que je croise rarement) et Emmanuel, je compte bien ne pas les lâcher ;o) Malheureusement, il n'y aura cette fois ci aucun duo homme / femme, mais ce n'est que partie remise !

Nous enchaînons donc les répétitions, avec pianistes, entre nous, les cours de chant pris en panique auprès de Nath car rien ne va, les sautes d'humeur... La panique, quoi !

On ne le dirait pas, mais, si, ça panique !

Mais j'ai plus d'un tour dans mon sac : la tenue de soirée ! Car avec la robe dans laquelle j'ai investi (et investi cher !), je compte bien détourner l'attention du public histoire qu'il entende moins mes gamelle à la voix... ou pas... je suis désespérée (T_T)... !

Arrêtez le ventilateur s'il vous plaît ;o) !

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